TdC/ Jour 14 – Ningde-Fuzhou

160,53km

Temps couvert

Passe une tres bonne nuit a la station essence.

notre petit local pour mettre la tente avec la mer derriere

Encore petit dejeuner de mantou et baozis au porc (le mantou est comme une baozi mais sans rien dedans, juste du pain vapeur).

Route plate pour les 30 premiers kilometres. Montagnes encore devant nous perdues dans la brume et les hauts sommets noirs jouent avec des bancs de nuages. C’est tres beau mais selon moi ne presage rien de bon pour la journee si nous voulons atteindre fuzhou vivants.

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Ningde c’est moche, hyper pollue et y’a du brouillard. Bord de mer completement industrialise. En passant sur un pont je voit les eaux de la riviere jaune fluo. JAUNE FLUO. Du genre encre de stabilo. Pareil vers Wenzhou il y a quelques jours, une riviere etait rouge sang. Putain de pays de merde. Ah ca fait du bien.

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La route longe en fait les montagnes en bord de mer et le paysage est a coupe le souffle. Tres peu empruntee car les voitures prennent l’autoroute. Bien entendu ce n’est qu’un repis et bientot les montees se succedent et nous nous perdons a nouveau dans les montagnes et dans une humidite tropicale tres surprenante. Le climat a change d’un coup suite aux dernieres montagnes et nous sommes entoures de palmiers, bananiers, bambous enormes et l’humidite est palpable et je respire de l’eau. Il fait chaud et etouffant. Des cascades jaillissent de partout dans la montagne entre les fougeres geantes. Paysage grandiose pour cette montee et descente encore plus magnifique sur plusieurs kilometres.

Malheureusement cette belle descente se fini dans un complexe industriel qui ravage le paysage si beau et si preserve jusqu’a maintenant. Le contraste est tel que j’en reste choquee. Les usines de ciment titanesques se succedent et les cheminees crachent des fumees rouges et rose pendant que le traffic s’intensifie de camions charges de sable.

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Pour la premiere fois du voyage mon corps me lache ce jour. Il me dit « merde ». Je suis epuisee malgre notre petit dejeuner copieux et malgre ces montagnes qui sont moins terribles que celles des jours passes. Mes jambes sont en cotons, mes bras aussi et mon systeme digestif crie sa colere de manger que du riz et des baozis en permanence.

Je stop dans une boutique de zone industrielle pour boire du coca frais. Il me fait de la nourriture vraie, des legumes, des oeufs... quelque chose d'autre que du pain et du riz.

Nous nous arretons dans un resto et je devore un plat de nouilles au chou chinois avec un oeuf. Peine perdue. 3km plus tard je suis toujours aussi faible et mon estomac crie famine.

Le trafic est horrible. La montee pour quitter la zone industrielle est remplie de camions, de camion-toupie, de mini camions du siecle dernier qui crachent des fumees noires dans un bordel d’enfer. Ca monte ca monte. Je suis epuisee, je craque et toute tremblante je m’effondre en pleurs sur le bas cote. C’est bien la premiere fois.

Je me ressaisis et nous finissons la cote en laissant une partie du trafic qui part sur l’autoroute. Nous echouons alors sur une route en demolition/construction. C’est tres dangereux, la route est defoncee et il n’y a que des camions. Je tombe deux fois avec mes sacs et mon bordel, je suis miserable et Mischa me hurle dessus qu’il faut qu’on arrete et qu’on prenne un bus.

Mais nan. Je suis chiante mais je sais que ls travaux ne vont pas durer eternellement et nous poussons le train dans cet enfer jusqu’a la fin de cette section pour deboucher sur une route superbe et vide de tout trafic qui serpente doucement entre les champs et les villages.

parfois c'est dur...et on a juste envie de faire ca et de laisser tout tomber...

La nuit tombe et nous avons encore 75km a faire. Je ne me sens toujours pas bien. Alors je me rapelle le cadeau de mon collegue americain, des barres de cereales au chocolat speciales pour les sportifs. J’attrape la derniere qu’il me reste avec un coca et ENFIN quelque chose qui me tient au ventre et qui me redonne de l’energie et qui va me permettre de suivre Mischa a 25km/h pour les 3 prochaines heures sur des routes douces et plates et bien eclairees et de rallier Fuzhou.

La bouffe Chinoise c’est bien, c’est bon, c’est sain... mais c’est pour les Chinois. La j’ai bien vu les limites. En plus ca fait 2 semaines que je suis sans produits laitiers aucuns et que je ne mange que local, que du riz et des nouilles et des trucs bouillis ou vapeur et visiblement ca ne me convient pas. Du coca ou une barre de Mars ou Snickers sont parfois mes reves les plus chers.

Nous restons deux nuits a Fuzhou chez Travis et Susana, couchsurfeurs respectivement de Californie et de Pologne. Il fait chaud et humide c’est cool.

Mon genou a souffert des montagnes.

Les maux de seants sont supportables, on s’habitue a tout.

bonjour de hangzhou et sa fausse ville venitienne (ouiiiiiiiii j'ai recupere les photos de Mischa !)